Citation:
*Cette affaire ayant plus que trainer pour des raisons indépendantes de notre volonté, il me semble qu'un résumé ne serait pas de trop.
Donc tout d'abord, la première plaidoirie de l'accusé en réponse à l'acte d'accusation :
"Bonjour Messire,
Je vais revenir une fois de plus sur cet acte d'accusation que je trouve ridicule.
J'ai expliqué à monsieur le maire que ces couteaux ont été vendu un soir très tard alors que je venais juste d'arriver dans notre village, je n'avais donc pas eu le temps de regarder les loies en vigeures dans la ville de Mortagne.
Je m'en suis excusé immédiatement auprès de Monsieur le Maire et j'ai mis sur le marché deux peaux à 17 écus que j'avais acheté 19 écus pour rattrapper mon erreur. Ces peaux ont été acheté par la mairie, je pensais donc cette affaire résolue, je vois qu'il n'en est rien.
Je trouve donc l'acte d'accusation un peu fort, vu que j'ai par deux fois expliqué mon geste.
J'ajouterai que je suis boulanger et que j'offre aux nouveaux arrivant das notre ville des miches de pain à 2 écus. Alors me faire passer pour un escroc je trouve ça ridicule un fois de plus.
je n'ai rien d'autre à ajouter Messire"
Le procureur a ensuite enchainé comme il se doit avec la réquisitoire que voici :
"*Après avoir écouté les différentes parties, il prit la parole*
Et bien pour une fois, je vois que nous avons à faire une affaire d'escroquerie qui sort un peu de l'ordinaire.
Pour vous Messire Robinwood vous pensiez que l'affaire était réglée une fois ces 2 peaux vendues à un prix inférieur de 2 écus comparé à ce que vous espériez en tirer.
Je pourrais très bien vous demander d'où vous tirez ces peaux étant donné que vous ne pouvez pas en fabriquer par vous-même.
Heureusement pour vous, si nous sommes ici, c'est pour une autre affaire.
Néanmoins, au vu du témoignage du maire et du sergent de Mortagne, pour eux cette affaire n'était pas réglée de par le simple fait que les peaux ont été vendues à la mairie.
Je ne dis pas que vous êtes un escroc dans l'âme et le geste de vendre du pain à 2 écus aux nouveaux venus, est un geste noble de votre part, nul ne dira le contraire.
Mais en aucun cas cela ne peut vous accorder des passes droits, coupable d'avoir enfreint la grille des prix vous l'êtes.
*Puis il se tourna vers le juge*
Messire Lenoil, l'accusé ne nie pas avoir vendu 2 couteaux pour 20 écus, au lieu des 18 écus réglementaires, néanmoins étant donné que c'est la première fois que nous le voyons en ces lieux, au vu de l'engagement qu'il a dans la ville je propose que Messire Robinwood travaille une journée dans notre charmante forêt et qu'il revende ensuite les stères à 3 écus à la mairie.
Je réclame également 3 écus pour les frais de justice.
Yann_blue
Baron de Vimoutiers, procureur d'Alençon
Le 20 juin 1456"
Réquisitoire auquel la défense a répondu avec sa dernière plaidoirie :
"Je voudrais juste signaler à monsieur le maire que je venais d'une autre ville où je produisais ces produits et je les ai prit avec moi tout simplement."
Il ne reste plus que le verdict, que voici enfin*
Or donc si je comprends bien, tout ceci est un malentendu consécutif à un manque de communication. C'est malheureux, mais ça arrive parfois. Nous allons donc tenter de réparer tout ceci.
Sieur Robinwood, je vous félicite pour votre activité de boulanger à bas prix, mais cela ne répare en rien votre infraction à la grille des prix de Mortagne. C'est fort louable également d'avoir voulu réparer cela en vendant des peaux, mais ne pensez-vous pas qu'il aurait été plus simple de reprendre les couteaux incriminés pour les vendre au prix légal ?
Toujours est-il que vous êtes reconnu coupable d'escroquerie. La Cour de justice vous condamne donc à verser à la mairie de Mortagne, afin de compenser ceux que vous avez perçu en trop en vendant vos deux couteaux deux écus trop chers. Et puisque vous auriez pu le faire vous-même sans passer par le procès, je me permets de vous prélevez directement un écu pour vous ôter l'envie de recommencer pareille chose.
Justice est enfin rendue, qu'on ne vous y reprenne plus !
Lenoil,
juge du duché d'Alençon
14/08/1456
verser 4 écus à la mairie de mortagne